
L’UFC-Que Choisir lance un nouveau pavé dans la marre. Après les incidents à répétition qu’a connu la SNCF sur son réseau “grandes lignes” en particulier au départ des gares de Paris-Montparnasse et de Paris Saint-Lazare provocant la pagaille sur le réseau ferré français au moment des départs en vacances, l’association de consommateurs s’attaque désormais aux retards et annulations des trains du quotidiens, les TER.
Les Trains Express Régionaux sont utilisés par plusieurs centaines de milliers de personnes chaque jour, en particulier sur le réseau Transilien en région parisienne mais pas uniquement. Plus proche de nous ils sont utilisés par plus de 10 000 personnes quotidiennement sur la ligne Nancy-Metz-Luxembourg habitant en Lorraine (région Grand-Est) et qui travaillent au Luxembourg. Et même s’ils sont très utilisés au quotidien, les retards et suppressions de ces trains du quotidien font rarement la une de la presse. Pourtant il s’agit de problèmes récurrents qui pèsent sur le moral et le stress des usagers.
Un train en retard qu’est-ce que c’est ?
La question de savoir ce qu’on appelle train en retard peut paraître triviale tant on en a une idée assez précise. Mais attention, un train en retard n’est pas un train qui n’est pas à l’heure. Pour la SNCF et la plupart des opérateurs ferroviaires européens, un train est en retard s’il arrive à destination avec plus de 5 minutes et 59 secondes de retard sur son horaire théorique, en d’autres termes les trains ne sont comptabilisés en retard qu’à partir de 6 minutes.
Des trains en retard de plus en plus nombreux
Selon les calculs de l’UFC-Que Choisir sur la base de données allant de novembre 2016 à octobre 2017, les trains régionaux en retard augmentent de 0,2% en moyenne à l’échelle nationale avec seulement 89,2% des TER ayant ont circulé à l’heure. Et alors que le transport ferroviaire régional est de la responsabilité des régions qui délèguent l’exploitation des lignes régionales à la SNCF via des conventions pluriannuelles, l’association met en avant la responsabilité des Présidents de région face à cette situation et d’ajouter que “la France stagne au 21ème rang européen en termes de ponctualité des services ferroviaires régionaux et locaux, loin derrière des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Espagne, où les retards sont jusqu’à deux fois moins nombreux.”
Une indemnisation automatique des clients TER
Alors que 59% des retards sont dus à la SNCF, donc hors “cause externe” (24%) et problème lié à l’infrastructure ferroviaire (17%), certaines conventions liant les régions à la SNCF prévoient des indemnisations/pénalités en cas de retards répétés. Il apparaît cependant que les régions ne demandent pas ces compensations et ne peuvent donc pas en faire bénéficier les usagers abonnés TER.
Les usagers payant un abonnement mensuel ou annuel mais n’ayant pas la qualité de service attendue, l’association demande une indemnisation automatique de tous les usagers TER en cas de retards répétés. A ce jour seules “7 conventions TER régionales sur 18 ont instauré un dispositif de remboursement automatique d’une part du prix de l’abonnement en cas de retards récurrents sur la ligne empruntée”.
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