
L’opérateur historique français tient à se préparer des les meilleures conditions à l’ouverture du réseau ferré national à la concurrence sur la longue distance (grandes lignes) en 2021.
La SNCF est critiquée de toute part. Du coté des trains régionaux c’est le sujet de la ponctualité qui est pointé du doigt alors que ces trains (TER) sont utilisés par plusieurs centaines de milliers de personnes au quotidien, principalement en région parisienne (réseau Transilien) mais pas uniquement. La grogne est telle qu’une des principales associations de consommateurs demande des indemnisations automatiques en cas de retards répétés des trains du quotidien.
Du côté des liaisons grandes lignes c’est la question du prix qui est mise en avant, les trains Corail ayant été progressivement remplacés par le TGV, beaucoup plus rapide mais également beaucoup plus cher, sans que les usagers n’aient désormais la possibilité de choisir.
Ajoutez à cela trois pannes dans les gares parisiennes en période de pointe de départs en vacances et le tableau est des plus sombre pour la compagnie en monopole.
Mais dans la tourmente son président garde le cap.
Un quart de rames TGV en moins à horizon 2021
Afin de préparer l’ouverture à la concurrence du rail en 2021, le compagnie française compte faire passer progressivement le nombre de ses TGV en circulation quotidienne de 400 à 300, tout en assurant la même offre.
Le secret? Faire circuler les rames plus longtemps, de 8 heures par jour actuellement à 10 heures voire 13 heures par jour, et en élargissant les créneaux horaires de circulation en commençant plus tôt le matin et finissant plus tard le soir. Les opérations de maintenance devant être effectuées la nuit et non en journée comme actuellement.
Baisser les coûts de 20 à 30%
Avec une rame TGV au prix neuf de 35 millions d’euros, disposer de 100 rames de moins conduit à une économie substantielle, à la quelle il faut rajouter l’économie faite sur les coûts d’entretien et de maintenance. Une baisse de coût prévue de 20% à 30% a pour objectif de dissuader tout nouvel entrant sur le marché français de venir affronter la SNCF sur le créneau de la grande vitesse.
Mais attention, la directrice générale d’SNCF Voyages Rachel Picard a précisé qu'”Il sera peut-être nécessaire de modifier quelques dessertes ou horaires pour tenir compte du trafic et pouvoir baisser les coûts. Comme nous le faisons chaque année dans des proportions mineures. Nous en discuterons avec les élus le moment venu”. En clair, certaines gares ne seront plus desservies, et ce ne seront certainement pas les plus grandes.
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